Une
façon de consulter:
Ce chapitre vous présente mon analyse sur les causes des récessions en
vous épargnant, autant que possible, les statistiques et les articles
venant de l'extérieur (journaux, sites) que vous pourrez consulter à
volonté dans les sous-chapitres.
Vous trouverez les statistiques et les articles extérieurs en cliquant
sur le lien après l'étiquette
Les preuves :
, au bas de chaque sous-chapitre.
Vous n'êtes pas obligé de tout lire dans les
Les
preuves : surtout si vous êtes déjà au
courant de ce qui se passe dans le monde, car les textes des chapitres
devraient être suffisants pour comprendre la mécanique menant aux
récessions.
On divise généralement l'économie en trois catégories. L'économie primaire est celle des mines, de l'énergie, de la forêt et de la pêche. On pourrait dire que c'est l'économie du basique, du réel. Selon Fortune, le secteur de l’extraction représenterait 27% de l'économie mondiale.
L'économie secondaire est celle de la transformation des matières premières qui nous fabrique: les voitures, les routes nos maisons et nos pantalons.
La troisième et, de moins en moins la moindre dans les temps qui courent est une industrie de services. Qu'ils soient financiers, actuariels, comptables ou simplement de gardiennage d'enfants. Dans la mesure où 'il ne s'agit pas de matériel, ça fait généralement partie de l'économie tertiaire.
De ces trois catégories économiques, les deux premières sont, et de loin, les plus importantes. Comment imaginer un monde sans pêche, sans agriculture et sans possibilité de créer des outils pour exercer toutes les activités dont le monde a besoin, non seulement pour sa prospérité, mais tout simplement pour sa survie. Si une communauté arrivait à satisfaire par elle-même ses besoins de base en de nourriture, en logement, en habillement et en chauffage, et qu'elle pouvait produire tous les outils pour réaliser ces nobles objectifs, pourquoi aurait-elle besoin d'argent, d'un comptable ou de comptes en banque ? Parce qu'il n'existe probablement aujourd'hui que de rares communautés dans le monde qui peuvent se targuer d'être autarciques, l'argent nous est actuellement indispensable. Mais, parce que nous oublions très souvent que l'argent n'est qu'un moyen subsidiaire pour les échanges de biens et de services, nous finissons, par toutes sortes de moyens, par multiplier la monnaie, de sorte que ces billets ne correspondent finalement plus à la réalité physique qu'elle devrait représenter. Nous verrons un peu plus loin comment cette déconnexion entre le symbole argent et le matériel tangible est le point de départ de divers problèmes économiques, de disparités dans les avoirs et de fausses richesses qui finissent par des crises.
Je commencerai cet exposé par une
conception absolument STUPIDE et AVEUGLE des sciences économiques
sur laquelle elle semble encore souvent se fonder aujourd'hui pour
élaborer ses théories
EN IGNORANT trop souvent l'incroyable importance DES
RESSOURCES NATURELLES :
"Les ressources naturelles sont inépuisables, car sans cela nous ne les obtiendrions pas gratuitement. Ne pouvant être ni multipliées, ni épuisées, elles ne sont pas l'objet des sciences économiques" - Jean-Baptiste Say, Cours d'économie politique pratique, 1815.
Comme l'économie primaire est le point de départ de toutes sociétés humaines organisées, il est absolument normal que la valeur des ressources naturelles sur lesquels s'échafaude la pyramide sociale fluctue en fonction de leur importance, de leur rareté et de la possibilité de trouver preneur à un certain prix. Dans les matériaux presque indispensables à l'érection d'un village ou une ville, il y a le sable avec lequel on va fabriquer du béton. Comme le sable se trouve en très grande abondance dans le monde, sa valeur monétaire ne sera pas très grande. Grosso modo, elle sera fixée en fonction de sa rareté locale, du prix de son chargement dans des camions, de sa livraison et d'un certain bénéfice.
Il en sera tout autre de certains métaux ou composés chimiques qu'il faudra extraire à grands frais avec des technologies avancées et difficiles à mettre en oeuvre. C'est par exemple le cas des terres rares sans lesquels on ne pourrait plus fabriquer d'écrans d'ordinateur ou d'éoliennes. De plus, l'extraction de ces éléments qui sont absolument indispensables dans toutes les composantes électroniques est largement dominée par la Chine qui produit environ 97 % des capacités mondiales. Sans terres rares, plus de voitures hybrides, plus d'ordinateurs, plus d'Internet ! En plus, cette disparité dans la localisation de la production s'avère être une véritable épée de Damocèse pour le reste du monde en cas de conflits majeurs avec la Chine. Si cela arrivait, nous serions à leur merci, car notre capacité à maintenir notre structure sociale est tellement dépendante de l'hypercomplexité des réseaux informatiques qui communiquent entre eux que toute activité dans les trois secteurs économiques finirait rapidement par s'arrêter.
Un petit coup de semonce , c'est justement ce qui s'est passé en 2010 lorsque la Chine a utilisé sa position monopolistique pour restreindre drastiquement ses exportations de terre rare. Le résultat fut double: le prix de certains de ces métaux augmenta jusqu'à 600% et d'autres pays qui possédaient de telles terres se mirent à examiner la possibilité de prendre la relève de la Chine.
Le secteur des matières premières est un secteur risqué
Ce fut entre autres le cas de la société Molycorp du Colorado et qui
est active dans l'extraction de métaux rares. Afin de recueillir des
capitaux de risque, ceux-ci mirent en évidence la position
stratégique de leur société qui possédait des gisements dormant en
raison des prix déprimés, ainsi que de l’intérêt stratégique
d’avoir un producteur fiable et non chinois. Au sommet de leur
gloire, Molycorp avait une valeur boursière de plus de six-milliards
de dollars ((G$) US pour une société qui n’avait pas
vraiment de profits et seulement des projets, mais, en raison de
l'effondrement de certains métaux, la valeur de cette compagnie a
dégringolé de 90% en trois ans.
Source:
http://www.lesaffaires.com/blogues/bernard-mooney/un-fiasco-dont-on-parle-peu/572500
Le fer est, lui aussi, un élément de base indispensable dans toutes les constructions actuelles. Mais comme il est extrêmement abondant presque partout dans le monde, on ne peut pas le vendre au prix du cuivre qui, lui, s'approche rapidement de la pénurie partout sur la planète. Le prix du fer a fortement chuté dans les dernières années en raison de la déprime économique, mais celui du cuivre, qui avait atteint un sommet juste avant la crise pour subir une forte chute en 2008 ( exactement comme cela s'est produit pour le pétrole), est reparti à la hausse dès 2009 pour atteindre des records et chuter à nouveau à cause du constant ralentissement économique mondial.
Les ressources non minérales
Il existe aussi une foule de ressources non minérales qui
sont essentielles à la survie de l'humanité et dont les bonzes de
l'économie traditionnelle ne tiennent généralement pas compte, ou si
peu ! Pour n'en citer que quelques-unes: la qualité de la
terre pour les récoltes, l'halieutique, les forêts, le climat.
Je ne crois pas qu'il soit nécessaire de faire un long exposé
sur la nécessité de préserver la terre pour que nous puissions
simplement vivre. Pourtant, un peu partout dans le monde, les
terres sont soumises à rudes épreuves par les cultures intensives et
même hyper intensives (plantations de palmiers, de coton, etc.).
Alors ? Que faisons-nous pour vraiment nous occuper d'un problème
qui nous propulse droit vers l'extinction du vivant ?
LES PROBLÈMES EMPIRENT DE JOUR EN JOUR et le plus scandaleux pour un
humain avec un
peu de conscience, c'est d'entendre les discours de nos gouvernements
qui sont du genre: Nous allons retaper l'économie
et, par la suite, lorsque nous serons riches, nous pourrons nous
occuper du climat et du reste de la nature en péril (s'il en reste
encore, bien entendu).
Le climat, qui nous montre de plus en plus les dents depuis plusieurs années, et qui est maintenant une cause de désertification et de lessivage de terres arables autrefois productives, ne nous laissera bientôt que des miettes à manger. Même les cours d'eau, dont toutes les mers s'acidifient en captant notre Co2, ce qui fait dramatiquement chuter le taux de survie de toutes les espèces marines. En fait, les prédictions les plus conservatrices nous montrent que dans au plus une trentaine d'années, nous ne sortirons plus de poissons des mers. Ça n'est tout de même par rien ! NOUS NE SORTIRONS PLUS DE POISSONS DES MERS ! Et pendant ce temps, que faisons-nous ? PRESQUE RIEN, sauf, bien entendu, de parler d'économie, d'économie et d'économie. Et nous jouons à ce jeu de ponzi qu'est la bourse.
En ne nous occupant pas du climat dès maintenant d'une façon importante et soutenue, nous pouvons dès à présent certifier que les catastrophes climatiques vont engendrer une telle demande en matériaux pour les reconstructions partout dans le monde que, dans un contexte de fin des ressources, les prix seront prohibitifs, même pour les pharaons les plus pharaoniques.
Nous pouvons constater facilement que la cupidité humaine nous a fait croire que les billets de banque peuvent nous procurer de la nourriture. FAUX ! Les billets de banque ne remplaceront pas la nature qui se détruit à une vitesse qu'aucun spécialiste du climat n'osait prédire il y a à peine trente ans. Si, comme moi, vous avez entendu les affirmations de nos spécialistes en climat et en écologie, vous vous rappelez peut-être qu'il y a une vingtaine d'années, ceux-ci nous disaient déjà que les changements climatiques progressaient à une telle vitesse que ce qu'ils constataient avait été modélisé non pas pour cette époque, mais pour dans cent ans. Est-ce que les choses se sont améliorées. Certainement pas, bien au contraire.
Si vous tenez un tant soit peu à l'économie de l'argent, soyez absolument certain qu'aucune économie tertiaire (celle de l'argent) ne peut exister sans que les deux premières fleurissent, car comment pensez-vous pouvoir construire quoi que ce soit sans nourriture pour les esclaves que nous sommes ? Même si nous pouvions construire une société où les riches auraient une foule de robots pour leur fabriquer toutes les belles bébelles dont ils rêvent, il faudrait sans doute des gens pour les réparer.
En fait, de toutes les économies, la seule dont nous pourrions arriver à nous passer est celle de l'argent et, que nous soyons heureux ou triste de ce fait, cela va très probablement devenir notre futur proche.
Biens et services issus des
écosystèmes
L’écosystème est l’ensemble des éléments physiques
et biologiques présents dans un environnement. Ces éléments
entretiennent des relations complexes et forment une unité en
interaction avec l’environnement. Sans eux, nous n'existerions
tout simplement pas. Nous devons absolument les inclure dans
les ressources naturelles essentielles à notre survie.
Malheureusement, les bonzes de l'économie de marché ne tiennent pas
compte de cette réalité en n'incluant pas dans le coût de production
des biens et services la destruction ou la modification des
écosystèmes. Cela a pour effet de reporter à plus tard la
facture que nous allons inévitablement payer si nous voulons vivre
sur cette planète. De ce fait, tous ceux qui retirent des bénéfices
dans les jeux de l'économie, que ce soit en tant que prêteur,
investisseur, boursicoteur, manufacturier, vendeur, etc., le font au
détriment du petit peuple qui paiera inévitablement la note si,
évidemment, nous ne dépassons pas les limites de la nature et qu'il
sera encore possible de retourner en arrière.
Ne pas prendre en compte le prix exorbitant de la destruction de la nature est simplement suicidaire, car, d'ici très très très peu de temps et s'il n'est pas déjà trop tard, il nous sera impossible de pouvoir faire marche arrière. Pensez simplement que nous avons aujourd'hui, en 2014, davantage de réfugiés climatiques que de réfugiés dus aux guerres. Et la tendance s'accélère rapidement !
Les preuves : PREUVES-ressources-naturelles-versus-economie.html