La crise économique de 2008 engendrée par l'augmentation
du prix des matières premières.
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Publié le:
1er septembre 2014
Rédigé par:
Benoît Thévard
Lien:
http://www.avenir-sans-petrole.org/2014/09/la-tentation-du-schiste.html
...
Bien sûr, le pic pétrolier n'y est pas pour rien et la physique
fait son travail, comme prévu. En 2012, la facture énergétique de la
France s'élève à 70 milliards d'euros (plus que le budget de
l'Education Nationale). Les compagnies pétrolières en sont apriori
les premiers bénéficiaires, mais les choses ne sont pas si simples.
A cause des difficultés d'exploration et d'exploitation, les
dépenses du secteur sont supérieures aux recettes depuis 2007
(650
Milliards de dépenses pour 400 milliards de recettes en 2013). Les
compagnies s'endettent comme jamais pour tenter de maintenir un
niveau de production en hausse ... mais elles n'y parviennent plus.
Les productions cumulées de pétrole et de gaz de l'ensemble des
compagnies pétrolières privées (Exxon, Total, Shell, etc.) ont
décliné conjointement pour la première fois en 2013, malgré la
hausse colossale des investissements.
L'énergie facile et bon
marché, c'est terminé, n'en déplaise à M. Rifkin qui rêve encore à
l'énergie gratuite...
...
Source :

Publié le :
11 aout 2014
Par :
Ambrose Evans-Pritchard
Lien:
http://www.telegraph.co.uk/finance/newsbysector/energy/oilandgas/11024845/Oil-and-gas-company-debt-soars-to-danger-levels-to-cover-shortfall-in-cash.html
Les dettes des sociétés de pétrole
et de gaz s'élèvent à des niveaux dangereux pour combler leurs
déficits en espèces
Les métiers de l'Énergie vendent des actifs et ont augmenté de 106
milliards de dollars la dette nette pour de janvier à mars 2014
Les grandes sociétés pétrolières et gazières du monde augmentent
leurs dettes et la vente d'actifs sur une échelle sans précédent
pour couvrir un déficit de liquidités, ce qui remet en question la
viabilité à long terme d'une grande partie de l'industrie.
La US Energy Information Administration (EIA) a déclaré que l'examen
de 127 entreprises à travers le monde a constaté qu'ils avaient
augmenté la dette nette de 106 milliards de dollars depuis janvier
jusqu'à
mars, afin de couvrir la flambée des coûts des machines et
d'exploration, tout en continuant à payer des dividendes généreux à
la fois. Ils ont également vendu pour 73bn de dollars d'actifs.
Il s'agit d'un écart important par rapport aux tendances
historiques. Un tel déficit se produit généralement seulement
au moment
ou juste après les récessions. Pour que cela se produise cinq ans
après un
retour à une expansion économique, il y à un malaise structurel
profond.
L'EIE a déclaré des revenus de
que la vente de pétrole et de gaz ont
atteint un plateau depuis 2011, et stagne à 568bn $ et que l'an dernier le
pétrole a oscilléà près de 100 dollars le baril. Pourtant, les coûts
ont continué à augmenter sans cesse. Les entreprises ont épuisé les
fruits à portée de main et sont obligés d'explorer des domaines dans
les régions de plus en plus difficiles.
L'EIE a déclaré que le manque à gagner entre les revenus de
trésorerie provenant des opérations et des dépenses - la plupart des
CAPEX et dividendes - a creusé, passant de 18 milliards de dollars
en 2010 à 110 milliards de dollars au cours des trois dernières
années. Les entreprises semblent avoir été beaucoup emprunté à la
fois à maintenir les dividendes stable et à racheter leurs propres
actions, dépensant en moyenne 39 milliards de dollars en rachats
depuis 2011.
Dans la revue
Perspectives,
REVUE D'ANALYSE ÉCONOMIQUE,
publiée à l'automne 2007 par
Desjardins ,
au dossier MATIÈRES PREMIÈRES (page 7),
nous pouvons lire:
Quand les prix des matières premières
s’emballent...
La hausse des prix des matières premières observée depuis
2002 est-elle un simple vertige qui sera suivi d’une abrupte correction
? S’agit-il d’un scénario classique de fièvre des prix qui finira par
rentrer graduellement dans l’ordre ? Ou encore, sommes-nous en présence
d’une nouvelle donne ? Les jeux ne sont pas faits, mais la hausse
actuelle, par sa force et sa durée, pourrait laisser une empreinte
beaucoup plus forte que les précédentes.
DES HAUSSES QUI NE CESSENT DE SURPRENDRE PAR LEUR AMPLEUR
Depuis 2002, les prix de l’ensemble des matières premières se
sont littéralement enflammés. Parmi ceux-ci, le pétrole, le gaz
naturel et les métaux sont en tête de liste. En consultant le
tableau 1, on observe que les cours de certaines matières
brutes ont plus que triplé en seulement dix ans (p. ex., le
pétrole brut et le nickel)...

Lien:
http://www.desjardins.com/fr/a_propos/etudes_economiques/previsions/en_perspective/pe_0710.pdf
Il s'écoule généralement beaucoup de temps entre la décision de
procéder à de nouveaux projets d'envergure et la première récolte.
Il faut satisfaire aux inévitables études économiques et
environnementales qui peuvent parfois être extrêmement longues.
Lorsque ces projets se font dans un pays dit civilisé, on tient
parfois compte de l'aaugmentationPrixPetrolepprobation des populations locales. Des fonds
doivent être recueillis, soit en bourse, soit par des prêteurs
institutionnels; des subventions sont demandées, des employés-cadres et
manuels doivent être recrutés et formés, des conventions collectives
négociées, etc., etc. Il n'est donc pas rare que les premières
pelletées de terre arrivent entre 5 et 10 ans après l'approbation d'un
projet par le conseil d'administration. Dans ce contexte, les prix
à la consommation continuent souvent à monter jusqu'arrive la prochaine
et inévitable étape: la récession.
Nous pouvons voir que, malgré les
produits financiers de merde
que les grands génies de Goldman Sachs ont répandus sur les marchés
mondiaux, il eut été possible que rien de bien terrible ne soit
arrivé si les ressources les plus importantes du monde réel, les ressources naturelles, avaient
été sans limites, ce qui n'est évidemment pas le cas ! Et parmi les produits essentiels fournis par la
nature, il y en a un qui surpasse tous les autres: le pétrole.
Le graphique suivant est à cet effet fort édifiant. Il s'agit de
la gigantesque augmentation du prix du pétrole survenue juste avant la
crise de 2008.
Augmentation du prix des matières premières,
de 1997 à 2007